Amicale Modéliste de la Vallée de l’Hérault

LE VOL ELECTRIQUE

Par Jacques Gauras

Aujourd'hui, je commencerais par me présenter.

J'ai débuté le modélisme en 1978 suite à une déception sentimentale. Déjà.

Comme beaucoup de monde de l'époque, j'ai fait du thermique pendant quelques temps, pour un jour rencontrer un modéliste du nom de Gilbert DELEFOSSE qui lui, faisait du modélisme Electrique. Trouvant le concept formidable, pas de bruit, propre, plus de problèmes de mises en route etc..etc.. Economie bien naturellement, j'ai donc décidé de prendre cette voie. Abandonnant totalement le thermique. Nous étions fin 79. Très rapidement, Gilbert et moi dynamisant les adhérents du club que nous venions de créer, tous sans exception passèrent à l'électrique. Il faut savoir que ce club, évoluait dans la zone industriel de Grigny dans l'Essonne à quelques centaines de mètres de la prison de Fleury Mérogis. Il fallait donc être le plus discret possible.

Affilié à la FFAM, le club commença à participer à tous les concours d'électrique qui se déroulaient "déjà" dans notre région. Très rapidement, les résultats aidant, nous étions alors, le seul club en France à faire uniquement de l'électrique la Fédération nous sollicita Gilbert et moi, pour venir participer à la création des Comités de la FFAM.

Nous nous sommes donc retrouvés dans le comité de vol télécommandé, catégorie électrique. A charge pour nous de mettre en place des catégories, des règlements, des formations de juges etc. etc. Un an plus tard, pour des raisons familiales, Gilbert abandonnait le modélisme et je me retrouvait seul aux commandes du bateau électrique à la FFAM.

Au fil des années, les concours Nationaux ou Internationaux aidant j'acquis une petite reconnaissance de la part de mes contemporains. Cinq fois champion de France, quinzième et premier français au premier championnat du monde électrique en 1984 à Amay en Belgique. A cette époque j'étais un véritable drogué de l'électrique. N'hésitant pas à partir sur un week-end de 4 jours à Malmö en Suède pour faire un petit concours régional. J'ai durant près de 8 années, sillonné tous les pays Européens en quête de concours d'électrique. En 1988, une nouvelle vie familiale a mis un énorme frein à ma passion et mon enthousiasme c'est un peu calmé. Mais je pense, au fil des années, avoir acquis une petite expérience en matière de modélisme électrique. Quant à la compétition, j'ai, avant de faire du modélisme, pratiqué un sport (l'haltérophilie) durant 16 années (avec quelques petits succès :2 titres de champion d'Europe de la Police entre autres) pour savoir ce qu'est l'esprit de compétition. Et c'est pour toutes ces raisons, que je me permettrait, à mes moments perdus, de vous parler des possibilités de l'électrique. Et de la compétition.

Dans les années 80, l'électrique dans le modélisme Francais, était l'apanage que de quelques rares personnes. Mais sans participer à des concours qui d'ailleurs, n'existaient pratiquement pas. Je vous est déjà cité un précurseur, Français, G. Delefosse, qui lui sillonnait, depuis plusieurs années tous les pays précurseurs de l'électrique, comme la Suisse, l'Allemagne, la Hollande, l'Autriche et un petit peu les Belges. Et qui lui, allait à l'étranger, pour faire des concours. A cette époque, il participait à toutes sortes de concours avec un planeur de chez Graupner, l'Edelweiss. Allant même à faire des courses de racer avec son planeur. Bref, un vrai "fada" qui lui, était bien ancré dans le domaine du modélisme électrique.
A cette époque le pape de l'électrique en Europe et je dirais même dans le monde, était un grand Monsieur non de l'électrique, mais des rapports humains. D'origine belge, parlant plusieurs langues, il faisait partie de la CIAM ou il était l'administrateur de l'électrique. Bref, ce monsieur éditait un petit journal mensuel, sur l'électrique dont je ne me souviens plus du nom, mais qui avait le mérite de fédérer l'ensemble des pratiquants de l'électrique dans le MONDE. Ce journal regroupait tous les concours qui se déroulaient dans le monde, et il informait ses adhérents des nouvelles technologiques d'ici et là.
Dès notre arrivée à la Fédé, Gilbert et moi, avions pris contact avec ce monsieur BLOOMART Peter afin qu'il nous aide dans la voie que nous étions fixée, à savoir le développement de l'électrique en France.
Peter BLOOMART, nous a alors immédiatement pris sous sa coupe, et c'est avec son aide que nous nous sommes lancés dans une structuration de l'électrique au sein du monde des modélistes Français.
Qu'est-ce que l'on voyait à cette époque chez nous les Français, dans le domaine de l'électrique? Un peu de tout et de rien. Des constructions tout en structure, ou des modèles du commerce, sur lesquelles on y installait comme on pouvait des petits moteurs électrique les très fameux Mabbuchi.
A l'origine, dans les années 70, ces moteurs avait été découvert dans des appareils d'électroménager d'origine Japonaise (déjà l'Asie) et qui s'adaptaient parfaitement à ce que l'on cherchait pour le modélisme. Repris par les gros fabricants de matériel de modélisme, ces moteurs aux fils des années, bien que venant de la même usine, furent restructurés, améliorés, par tous un tas de petits trucs comme par exemple l'équilibrage de l'induit, ou la modification des charbons, ext. ext.
En France les concours de l'époque consistaient à faire un vol de durée, qui ne devait pas excéder 30 minutes. La batterie était un accus de 7 éléments de 1 volt 2, au cadnium nickel, de 1200mmAh et était déjà rechargeable en 30 minutes au moyen d'une batterie de voiture avec comme temporisateur, une ampoule de phare de voiture. Ces éléments d'accus produit à cette époque par Varta, entre autre, servaient aux éclairages de secours des lieux publics. Hé oui, à cette époque, il y avait des fouineurs très malins, qui savaient découvrir des choses forts intéressantes.
Mais pour en revenir aux concours, il fallait des conditions climatiques extraordinaires pour réussir à tenir 30 minutes en l'air, avec des modèles qui pesaient entre 1kg200 à 2kg. Je crois que j'ai du le réussir une seule fois avec ce genre de règlement. Et pourtant je gagnais assez souvent, toujours à cette époque!
Avec l'aide de BLOOMART, nous avons découvert d'autres formes de concours ainsi que le matériel beaucoup sophistiqué, utilisé par les étrangers.
En 82, après l'arrêt de G.Delefosse, avec l'aide d'un autre mordu de l'électrique, François GAHIDE, je mettais un nouveau règlement en place. Il fut le règlement précurseur, qui deviendra au fil des années le règlement de l'Electro7 d'aujourd'hui.

Nous allons progressivement rentrer dans le vif du sujet, à savoir : L'électrique pourquoi? L'électrique pour qui? L'électrique comment?
L'électrique pourquoi ?
Moi qui suit un inconditionnel de l'électrique, je dirais que premièrement la mise en action est extremment facile (branchement de l'accus). Rapide (un interrupteur a allumer). Propre (pas de carburant qui coule de partout). Silencieux (le seul bruit est celui de l'hélice qui se visse dans l'aire). En conséquence très écologique.
Si je compare au thermique, mise en action très lourde. Remplir le réservoir, (cela fuit toujours quelque part) Mise en route, je ne vous fait pas un dessin, mais bonjour l'angoisse, le bruit alors là les voisins sont ravis. Etc.. etc..
Bref pour l'instant, je donne un avantage à l'électrique.
Le coût! A l'achat, aujourd'hui à puissance égale. Entre le moteur brushless le variateur, l'accus, l'hélice d'un côté, et le moteur thermique, la bougie, le servo pour la commande de gaz, le réservoir, l'hélice, l'accus de démarrage, et un litre de carburant.
cela revient un peu plus cher en électrique.
Total en électrique environ 190 €
Total en thermique environ 115€ + 30 € pour un démarreur électrique.
Un avantage pour le thermique.
Ces propulsions sont prévues pour un avion traîner classique 1m40 environ d'envergure et de 1kg5 environ.
Mais il vous faudra prévoir de continuer d'acheter du carburant et des bougies pour le thermique, mais également acheter un chargeur pour les accus de l'électrique ainsi qu'un deuxième pack d'accus pour voler non stop.
Toujours l'avantage au thermique.
Mais si vous mettez tous les avantages et les inconvénients des deux formules, je pense que l'électrique a un très léger avantage.
Et puis quel plaisir de charger son accus à la maison, et d'arriver sur le terrain pour voler quelques minutes après.
Je me souviens de certain vols, ou je repartais du terrain, alors que des petits collègues en thermique continuaient, vainement à tenter de mettre en route leur moteur. Et que je te souffle sur la bougie, dans les tuyaux, les bougies grillées etc.. etc..
Bon c'est vrai parfois j'exagère un peu! Mais seulement un tout petit peu!
Bref vous faites comme vous voulez, mais lorsque je quitte le terrain, mon modèles est sur le siège arrière de ma voiture, (oui, certain me diront : pas toujours entier. Mais parfois il faut prendre des risques )
Alors qu'avec votre thermique!!!!!!!!!! Bonjour le siège arrière. Sauf bien sur dans la voiture du Président, sa camionnette ne risquant plus rien.
Sérieusement je donne sans contestation possible un avantage à l'électrique.
Et je ne vous parle pas du bruit!
Il y a une trentaine d'années environ, en Suisse, en Allemagne, en Hollande entre autre, les clubs de modélistes qui pratiquaient le thermique avaient presque totalement disparus. Les associations de riverains, d'écolo. (cela existaient déjà en Suisse) avaient repoussés ces clubs a plusieurs dizaines de km des villes. Et déjà à cette époque nos amis étrangers faisaient voler de tout. Remorqueur compris. Il faut ajouter, aussi, que la culture de certain pays est un peu différente de la notre.
Alors oui l'électrique est un peu plus complexe que le thermique. Mais avec les quelques informations (pas toujours appréciés par tout le monde) que je donnerais une autre fois, vous permettrons d'y voir plus claire.

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